Je n’ai pas fait d’études de photographie, mais de cinéma. De ce vieil amour du cinéma, et de quelques unes de ses figures, John Ford, Jean Rouch ou Roberto Rossellini, je garde à la fois le goût de la fiction et celui du documentaire, le goût de la narration et du portrait en série.
Ce qui m’excite, m’inquiète, et me touche, ce sont les gens. Ce qui me travaille et ne cesse de me fasciner, ce sont les liens.
Les liens entre nous se voient-ils ? Notre relation au monde est-elle visible dans une photographie ? C’est là que je regarde presque toujours, parce que la présence ou l’absence de ce trafic relationnel entre les hommes et leur monde restent mon mystère favori.